Biographie
A 20 ans, elle débute en tant que choriste au sein d’un spectacle de Coralie Fayolle, à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille. Ana y découvre la force du spectacle vivant : elle en fera son métier.
Premiers Prix de flûte à bec et musique de chambre de la ville de Paris, elle joue en 2005 au Théâtre du Châtelet Pulcinello de Hans Werner Henze, sous la baguette de Claire Gibault (flûte alto solo). Elle est à cette époque d’une timidité presque maladive. Sa rencontre avec le metteur en scène Jean-Hervé Appéré, avec qui elle ose monter sur les planches et se former à la commedia dell’arte, est déterminante : s’ensuivent près de 700 dates sur les routes de France et d’Europe en tant que chanteuse-comédienne. Dans le même temps, elle poursuit des études de chant lyrique, participe à une master class de Teresa Berganza, et obtient son DEM avec les félicitations du jury. Sa voix de mezzo-soprano et son expérience du théâtre lui permettent d’aborder aussi bien les rôles féminins que masculins.
Au sein de Comédiens et Compagnie, elle chante la Deuxième Dame dans La Flûte enchantée (arrangements Vincent Manac’h), Chérubin dans Le Mariage de Figaro (direction musicale Pierre Gallon), Pénélope dans une adaptation de l’Odyssée et du Retour d’Ulysse de Monteverdi (Théâtre des Mathurins, Théâtre Tristan Bernard). Elle est également Angélique dans Le Malade Imaginaire et Armande dans Les Femmes Savantes (mise en scène Jean-Hervé Appéré, Théâtre Montansier, Grandes Écuries de Versailles, tournées).
Avec Opéra de bouche à oreille, elle incarne Rosine dans Le Barbier de Séville, Dorabella dans Cosi fan tutte et Flora dans La Traviata.
Elle interprète le rôle de l’Étudiante dans Leçons de français aux étudiants américains, en présence de la compositrice Isabelle Aboulker. Elle est alto solo dans la Petite messe solennelle de Rossini, dirigée par Olivier Holt.
Avec l’Orchestre National de Lille, elle chante en solo dans Mass de Leonard Bernstein, sous la baguette d’Alexandre Bloch (Nouveau Siècle).
Elle incarne également Ruggiero dans Alcina de Haendel, mis en scène par Élisabeth Baz, avec l’orchestre Les Métamorphoses.
Elle crée le spectacle La vie est Kurt sur des musiques de Kurt Weill, mis en scène par Valérie Français. Le spectacle est élu Coup de cœur de l’émission 42ème rue sur France Musique en 2022 .
Également pianiste de formation, titulaire d’une maîtrise de musicologie en Sorbonne, elle a été chargée de cours à l’Université d’Evry-Val-d’Essonne et a enseigné le chant au sein de l’École Supérieure de Théâtre de l’Union (Limoges).